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Merry-Joseph Blondel (1781-1853) et le décor monumental sous la Restauration et la Monarchie de Juillet – Communication le 4 octobre 2025 par Romain Tacher

Merry-Joseph Blondel, L’Air. Éole déchaînant les vents contre la flotte troyenne, 1819, 280 x 213 cm, Paris, musée du Louvre, Inv. 2625.
© 1990 GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet

Élève de Jean-Baptiste Regnault, Merry-Joseph Blondel reste à ce jour encore méconnu, si ce n’est seulement comme l’un des fantassins de la peinture d’histoire de la première moitié du XIXe siècle. Il suit pourtant le parcours académique classique, obtient le Prix de Rome en 1803 et jouit d’un certain succès lors du Salon de 1812 qui le conduit à une première consécration lors de l’exposition de 1817, principalement en tant que peintre d’histoire. Lui sont ensuite rapidement confiés les chantiers de décoration parmi les plus prestigieux du début du règne de Louis XVIII et de Charles X jusqu’à la fin du gouvernement de Louis-Philippe.

Blondel participe dès 1818 au décor du Louvre, d’abord dans la rotonde précédant la galerie d’Apollon puis dans l’ancien cabinet du Roi (1822) jusqu’aux nouvelles salles du Conseil d’État (1827-1828). En parallèle, c’est la magnificence de la galerie de Diane à Fontainebleau qu’il aide à restaurer, notamment la voûte et le vestibule (1821-1825). Mais aucun de ces chantiers n’est comparable à celui qui se déroule à Versailles sous l’impulsion de Louis-Philippe auquel l’artiste prend part, principalement dans la salle des États-Généraux (1837) ou encore dans les salles des Croisades (1840-1846) au sein desquelles il renoue avec un historicisme déjà manifeste.

Ainsi, la monographie du peintre Blondel, inédite, permet de resituer certaines de ses œuvres oubliées et pourtant exposées au regard de tous dans les églises et palais les plus célèbres de la capitale. Cette présentation consacrée à la carrière de décorateur de l’artiste accompagne en outre la fin du chantier de restauration de la Chapelle des Âmes à Notre-Dame-de-Lorette entièrement peinte par Merry-Joseph Blondel faisant ressurgir ce qui était naguère considéré comme la plus grande réussite du peintre en matière de décor monumental.

Merry-Joseph Blondel, La ville de Ptolémaïs remise à Philippe-Auguste et Richard-Cœur-de-Lion, 13 juillet 1191, 1840, 406 x 494 cm, Paris, Domaine national de Versailles, Inv. MV 451.
© RMN-GP (Château de Versailles) / © Gérard Blot

Romain Tacher est diplômé d’un master de recherche sur le peintre Merry-Joseph Blondel. Il prépare actuellement une thèse de doctorat sur la peinture d’histoire sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.

Communication présentée par Alain Mérot. Samedi 4 octobre 2025 à 17 h à l’INHA, salle Walter Benjamin (RDC).

Communication le 4 octobre

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Brice Leibundgut (30 août 2025). Merry-Joseph Blondel (1781-1853) et le décor monumental sous la Restauration et la Monarchie de Juillet – Communication le 4 octobre 2025 par Romain Tacher. Société de l’Histoire de l’Art Français (SHAF). Consulté le 10 novembre 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/14jwy


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