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La réouverture du trésor de la cathédrale de Chartres

Vue d’ensemble © Hélène Guicharnaud

Dans le cadre de la célébration du millénaire de la crypte et parmi de nombreuses autres manifestations, le public pourra enfin découvrir ou redécouvrir le 21 septembre prochain, après quasiment un quart de siècle de fermeture, la nouvelle présentation du trésor de la cathédrale de Chartres.

Celui-ci qui a pu s’enrichir depuis de dépôts et acquisitions, est localisé dans la chapelle Saint-Piat entièrement restaurée et éclairée par des verrières anciennes. Il bénéficie d’une exposition sobre qui met en valeur un ensemble d’environ 150 objets et se déploie dans la chapelle haute, la salle capitulaire et les deux tourelles de l’édifice du XIVe siècle. Le chantier de restauration de la chapelle a permis la découverte de peintures datées des années 1320, dont une constitue la plus ancienne représentation de la cathédrale de Chartres, en cours de construction.

Affecté par les prélèvements, les destructions – en particulier à la Révolution –, le trésor est aujourd’hui constitué de pièces historiques auxquelles viennent s’agréger des enrichissements postérieurs.

Châsse de Saint-Avit © Hélène Guicharnaud

L’orfèvrerie est représentée par des œuvres datant du Moyen-Âge à nos jours. Les châsses de Saint-Avit, échappées à la destruction révolutionnaire,  proviennent d’une abbaye bénédictine. Le grand reliquaire est sans doute un exemple unique de l’orfèvrerie chartraine du XIIe siècle. Autre exemple de rares mobiliers d’autel de ce type conservés, le tabernacle de Saint-Aignan constitue aussi une des œuvres majeures exposées.

Représentations de la Sancta Camisia © Hélène Guicharnaud

Une particularité du trésor de la cathédrale de Chartres est assurément la relique dite du voile de la Vierge ou Sancta Camisia, offerte à la cathédrale en 876 par Charles le Chauve. Devenue l’emblème du chapitre au XVIe siècle, on trouve sa représentation dans toute l’église. Si le rectorat de la cathédrale n’a pas souhaité qu’elle rejoigne la nouvelle présentation du trésor (elle est exposée de façon permanente dans une chapelle du déambulatoire), elle est évoquée par une vitrine regroupant des enseignes de pèlerinage à son image.

Auprès des habituels objets liturgiques que l’on trouve dans les trésors, un ensemble de sculptures vient ici l’enrichir. On remarquera en particulier l’ensemble des six statues-colonnes provenant du Portail royal, déposées pour conservation dans les années 1970 mais aussi des reliefs provenant du jubé du XIIIe siècle, détruit à partir de 1763, retrouvés dans le sol de la cathédrale.

Bang Hai Ja, verrière © Hélène Guicharnaud

Dans la salle capitulaire où sont exposées ces sculptures, on découvrira aussi les quatre verrières nitescentes dues à l’artiste coréenne Bang Hai Ja (1937-2022) qui n’a malheureusement pu les voir en place.

Compte-rendu par Hélène Guicharnaud

Poussielgue Rusand fils, crosse, vers 1896 © Hélène Guicharnaud

OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Brice Leibundgut (11 septembre 2024). La réouverture du trésor de la cathédrale de Chartres. Société de l’Histoire de l’Art Français (SHAF). Consulté le 17 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/129tq


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