Les décors remontés de la Chancellerie d’Orléans à l’hôtel de Rohan – Présentation par Bertrand du Vignaud le 4 avril 2022

L’Hôtel de Voyer d’Argenson, ultérieurement appelé Chancellerie d’Orléans est généralement considérée comme un joyau d’architecture et de décor du XVIII^e siècle. Cet hôtel est l’œuvre de deux architectes, Germain Boffrand à l’origine de la construction, puis Charles De Wailly dans la seconde moitié du XVIII^e siècle. De nombreux artistes sont intervenus sur les chantiers, dont Antoine Coypel, qui a peint sur le plafond du grand salon Le triomphe de l’amour sur les dieux, Louis Jacques Durameau, Jean-Jacques Lagrenée et le sculpteur Augustin Pajou.

Antoine Coypel, plafond du grand salon, © Marie-Catherine Sahut

La Chancellerie occupait un hôtel particulier dans le périmètre du Palais Royal. La Banque de France, souhaitant intégrer cet hôtel dans ses locaux d’exploitation, était devenue propriétaire des lieux : aussi en 1923, elle mit en caisse les décors de la Chancellerie, tout en s’engageant à les remonter ultérieurement. Un siècle plus tard, après de nombreux aléas et retards, les décors sont enfin remontés dans le rez-de-chaussée de l’Hôtel de Rohan, hôtel particulier situé dans le « quadrilatère » des Archives nationales.

Corniches du grand salon, © Brice Leibundgut

La visite organisée par la Société de l’Histoire de l’Art français le 4 avril 2022 a permis de découvrir les décors remontés et réinstallés dans l’Hôtel de Rohan ainsi que le mobilier retrouvé à l’occasion de ce projet (consoles, fauteuils avec une ceinture à godrons…) : cette visite était présentée par Bertrand du Vignaud, ancien Président de la branche française du World Monuments Fund qui avait précédemment présenté le projet lors d’une communication à la SHAF le 14 avril 2018.

Compte-rendu par Brice Leibundgut

Bibliographie

Emmanuel Pénicaut et Arnaud Manas (sous la direction de), La Chancellerie d’Orléans, Renaissance d’un chef-d’œuvre, XVIII^e-XXI^e siècles, Dijon, éditions Faton, 2021.